1.7.les réseaux


Plan du chapitre:

1. Les topologies physiques des réseaux d'ordinateurs

1.1 Les différentes topologies de réseaux
1.2 Réseau local


 
2. Liaisons entre réseaux

2.1 Topologie OSI à 7 couches
2.2 Réseau à commutation de paquets

 
3. Internet et le protocole TCP/IP

3.1 Protocole, adresse IP
3.2 Routage

3.3 Protocole IP

3.4 Protocole TCP

3.5 Petite histoire d'Internet

3.6 Intranet



 

Nous nous proposons dans ce chapitre, d'étudier les définitions théoriques nécessaires à la compréhension des notions fondamentales de réseau numérique informatique. L’objectif principal d’un réseau d’ordinateurs est de relier et de permettre l’exploitation à distance de systèmes informatiques à l’aide des télécommunications dans le cadre de réseaux à grande distance (les réseaux locaux emploient une technologie de câblage interne à l’entreprise).

Nous classons les réseaux informatiques en deux grandes catégories :

Les raisons principales pour la mise en place d'un réseau informatique, sont de pouvoir partager des données entre plusieurs ordinateurs et si possible partager le même traitement sur plusieurs ordinateurs.

Dans ce chapitre, après avoir énoncé les principes fondateurs des réseaux, nous concentrerons notre attention sur un réseau mondial incontournable de nos jours : Internet et son architecture logicielle fondée sur l'environnement logiciel TCP/IP mondialement utilisé et présent dans les OS Unix et Window

     

1. Les topologies physiques des réseaux d'ordinateurs

    Il existe différentes manières d’interconnecter des systèmes informatiques à distance. On les nomme topologies physiques de réseaux. 

    1.1 Les différentes topologies de réseaux
     

A) Le point à point simple
 
Architecture étoile

L'Ethernet comme moyen de transport et d'accès

Quelques exemples de débits délivrés par un câblage Ethernet :

L'Ethernet classique (10 BaseT) transportant l'information à la vitesse de 10 Mbits/s ( 10 millions de bits par seconde ). Avec l'Ethernet classique, la distance maximale théorique d'éloignement de deux machines avec un même câble est de 5 Km. La pose de Hub (sorte de prise multiple régénérant le signal entrant) est nécessaire : au maximum 2 Hub qui sont séparés par une distance théorique maximale de 500 m.

Cette contrainte ramène la distance maximale d'éloignement entre deux machines connectées grâce à des Hub à 1,5 Km, des techniques particulières permettent malgré tout d'atteindre les 5 Km avec des Hub en utilisant de la fibre optique.

 

Le Fast Ethernet (100 BaseT) est une extension du 10 BaseT, il permet de transporter de l'information à la vitesse de 100 Mbits/s ( 100 millions de bits par seconde ) avec un même câble sur une distance maximale de 500 m qui correspond à la limitation imposée par la vitesse de transmission du signal physique dans le conducteur. Dans la pratique selon le nombre de Hub, la distance théorique maximale d'éloignement entre deux machines est réduite d'environ la moitié.

 

Le Gigabit Ethernet (1000 BaseT) qui permet de transporter de l'information à la vitesse de 1000 Mbits/s ( 1000 millions de bits par seconde ) par câble ou fibre optique, est une évolution récente de l'Ethernet, l'augmentation de la vitesse de transmission réduit drastiquement la distance maximale théorique d'éloignement de deux machines avec un même câble à environ 50 m et à quelques mètres si elles sont connectées par des Hub.

Les chiffres qui sont donnés sur les figures précédentes concernant les distances, ne sont pas à prendre au pied de la lettre, car ils peuvent varier selon les technologies ou les combinaisons de techniques utilisées. Ce qu'il est bon de retenir, c'est le fait que dans cette technique Ethernet, la longueur des connexions diminue avec la vitesse du débit.
 

Vocabulaire de base employé

Dans un réseau informatique on distingue trois niveaux de description :

La topologie physique décrit l'infrastructure d'interconnexion des systèmes informatiques.

La topologie logique est une architecture logicielle normalisant les critères de qualité et les modalités "d'emballage" et de transmission des informations par la topologie physique.

Un protocole est un ensemble de règles décrivant l'émission et la réception de données sur un réseau ainsi que la liaison entre une application externe et la topologie logique du réseau.

 
Nous avons déjà examiné au paragraphe précédent les différentes topologies physiques (on dit aussi architecture physique), nous proposons maintenant, la description du modèle de référence le plus répandu d'une architecture (topologie) logique, mis en place depuis les années 1980 par l'organisation internationale de standardisation ( ISO ). Ce modèle logique est appelé Open System Interconnection ( OSI ).

 

2.1 Topologie OSI à 7 couches

Le modèle OSI sert de base à la théorie générale des réseaux, c'est un modèle théorique présentant la circulation des données dans un réseau, il est décrit en 7 couches : les plus hautes sont abstraites et les plus basses sont concrètes.

Ce modèle décrit très précisément la liaison qui existe entre deux nœuds successifs d'un réseau (deux ordinateurs, par exemple) d'un manière descendante et décomposée :

 

Modèle OSI à 7 couches numérotées

Chaque couche rend un service décrit dans la documentation de l'ISO et géré par un protocole permettant de réaliser ce service lorsque la couche est abstraite. Lorsque la couche est matérielle la documentation décrit comment le service est rendu par le composant matériel.

Chaque couche de niveau n communique avec la couche immédiatement supérieure n+1 (lorsqu'elle existe) et la couche immédiatement inférieure n-1 (lorsqu'elle existe).

La couche physique la plus basse est la plus concrète elle est numérotée 1, la couche application la plus haute est la plus abstraite, elle est numérotée 7.

Cette organisation en couche d'abstractions descendantes va se retrouver aussi dans la notion de programmation structurée par abstractions descendantes, il s'agit donc d'un fonctionnement constant de l'esprit des informaticiens.

Nous décrivons brièvement chacune des 7 couches du modèle OSI :

Nom de la couche

Description du service rendu par la couche

7 - Application

Transfert des fichiers des applications s'exécutant sur l'ordinateur.

6 - Présentation

Codage des données selon un mode approprié.

5 - Session

Gestion des connexions entre les ordinateurs.

4 - Transport

Gestion du transfert des données vers le destinataire.

3 - Réseau

Schéma général d'interconnection (adressage) afin d'assurer le repérage physique du destinataire.

2 - Liaison

Règles permettant d'effectuer le réassemblage et l'acheminement des données vers le matériel physique de la couche 1.

1 - Physique

Description physique du transport des données à travers des câbles, des hubs…

 

 
Un tel réseau est architecturé selon une topologie plus ou moins fortement maillée, entre les divers concentrateurs. Les utilisateurs Si se connectent selon leur proximité géographique au concentrateur le plus proche.

Dans le schéma suivant, représentant une maille du réseau, nous supposons que l’utilisateur S3 veuille envoyer un message M(image, fichier, son, etc...) à S10. Nous allons suivre le chemin parcouru par les paquets pi du message M pour aller de S3 à S10.
 
 


S3 est directement connecté au concentrateur [A], S10 est directement connecté au concentrateur [D]. Supposons aussi que le message M soit composé de 4 paquets : M =(p1 ,p2 ,p3, p4).

Le routage de départ s’effectue à partir du concentrateur [A] et de la charge et de l’encombrement actuels du réseau. Ce sont ces deux critères qui permettent au routeur de prendre la décision d’émission des paquets.
 
 
Principe du routage :
Les paquets dans un tel réseau sont envoyés dans n’importe quel ordre et indépendamment les uns des autres vers des destinations diverses ; chaque paquet voyage bien sûr, avec l’adresse du destinataire du message.

 

  a) Supposons que p1 aille directement vers [D], puis que l’encombrement oblige d’envoyer p2 à [B] puis p3, p4 à [C].

b) Puis [C] peut router directement p3, p4 vers [D] (qui a déjà reçu p1).

c) Enfin [B] envoie p2à [C] et celui-ci le redirige vers [D] (qui avait déjà reçu p1,p3 et p4).

    d) Lorsque p2 arrive au concentrateur [D], le message M est complet, il peut être reconstitué M =(p1 ,p2 ,p3, p4)et expédié à son destinataire S10.
Un réseau national public français de tel type se dénomme TRANSPAC, un autre plus connu internationalement se dénomme Internet. Ces deux réseaux fonctionnent par commutations de paquets mais fonctionnent sous des protocoles différents : TRANSPAC fonctionne sous X25 (cf.ouvrages spécialisés) et Internet sous protocole TCP/IP.
 


3. Internet et le protocole TCP/IP

Le réseau le plus connu se dénomme Internet. Chaque pays peut avoir mis en place un réseau national, (par exemple en France, il existe un réseau national public TRANSPAC fonctionnant par commutations de paquets sous protocole X25), le réseau  Internet quant à lui est international et fonctionne par commutations de paquets sous protocole TCP/IP.  

C’est actuellement le réseau mondial de transmission de données le plus utilisé avec plusieurs centaines de millions d’utilisateurs.   


Explication pratique de la transmission de données sur Internet

Prenons un exemple pratique, Mr. X situé à Moscou désire envoyer le message suivant "Bonjour cher ami comment allez-vous ?" à Mr. Y situé à Ankara, via le réseau Internet.

 


3.1 Protocole, adresse IP

La communication entre deux machines distantes implique une normalisation des échanges sous forme de règles. Un tel ensemble de règles est appelé un protocole de communication. Un protocole décompose la communication en sous-problèmes simples à traiter dénommé couche du protocole. Chaque couche a une fonction précise et fait abstraction du fonctionnement des couches supérieures et inférieures.

Le protocole de communication TCP/IP utilisé par Internet, est fondé sur le modèle OSI, il intervient essentiellement sur 4 couches du modèle OSI : application, transport, réseau et interface.


Un individu est identifiable par son numéro de sécurité sociale (deux personnes différentes n'ont pas le même numéro de sécurité sociale), de même chaque ordinateur branché sur Internet se voit attribuer un numéro unique qui permet de l'identifier. 

On dénomme adresse IP un tel identifiant.Une adresse IP se présente sous la forme de 4 nombres (entre 0 et 255) que l'on sépare par des points pour des raisons de lisibilité , exemple : 163.85.210.8.


Donc l'ordinateur de Mr. X situé à Moscou est connecté à Internet et possède une adresse IP (par exemple : 195.114.12.58), celui de Mr.Y possède aussi une adresse IP (par exemple : 208.82.145.124)

 


Le message initial de MrX va être découpé par TCP/IP,  fictivement pour les besoins de l'exemple en quatre paquets (en fait la taille réelle d'un paquet IP est d'environ 1500 octets) :

 


Le message initial de MrX est donc découpé avec les en-têtes adéquates :


(chaque en-tête/identifiant de paquet contient l'adresse de l'ordinateur de l'expéditeur MrX soit : 195.114.12.58  et celle du destinataire Mr.Y soit : 208.82.145.124  )


3.2 Le routage

Supposons que nous avons la configuration de connexion figurée ci-après :



Le schéma précédent représente les points de routage fictifs du réseau Internet au voisinage de Moscou et Ankara.
 

Le routage sur Internet est l'opération qui consiste à trouver le chemin le plus court entre deux points du réseau en fonction en particulier de l'encombrement et de l'état du réseau.

 


Cette opération est effectuée par un routeur qui peut être soit un matériel spécifique raccordé à un ordinateur, soit un ordinateur équipé d'un logiciel de routage.

Chaque routeur dispose d'une table l'informant sur l'état du réseau, sur le routeur suivant en fonction de la destination et sur le nombre de routeurs nécessaires pour aller vers la destination.


 
Dans notre exemple, nous avons supposé  que le routeur de Moscou soit branché avec les quatre routeurs d'Ankara , d'Helsinki , de Berlin et de Bucarest  :



Informations collectées au moment de
l'envoi du 1er paquet à partir de Moscou :



  • Ankara (état : en réparation)
  • Helsinki (état : disponible)
  • Berlin (état : disponible)
  • Bucarest (état : saturé)

  La table de routage aura à peu près cette allure :
 

Routeur
Destination
Nombre de routeurs Routeur suivant Etat
Moscou
Ankara
5
Helsinki
libre
Moscou
Ankara
2
Bucarest
saturé
Moscou
Ankara
3
Berlin
libre
Moscou
Ankara
1
Ankara
indisponible
  

Il est évident que d'après la table précédente seules deux destinations immédiates sont libres : le routeur d'Helsinki ou le routeur de Berlin. 

Comme le nombre de routeurs restant à parcourir est moindre en direction de Berlin vers Ankara (3 routeurs : Berlin-Bucarest-Ankara) comparé à celui de la direction Helsinki vers Ankara (5 routeurs : Helsinki-Oslo-Berlin-Bucarest-Ankara), c'est le trajet Berlin qui est choisi pour le premier paquet "Bonjour"

Au bout de quelques instants, les 4 paquets obtenus à partir du message de Mr.X voyagent sur Internet indépendamment les uns des autres vers des destinations diverses  (n'oublions pas que chaque paquet voyage avec l’adresse du destinataire du message qui est située à Ankara).


Carte : Le voyage des paquets

Sur cette carte :

 
A l'arrivée à Ankara, le routeur d'Ankara reçoit les paquets en ordre dispersés et en des temps différents et les stocke en attendant que le message soit complet :

 


Le routeur d'Ankara vérifie que les paquets sont tous bien arrivés, il redemande éventuellement les paquets manquants, il envoi un accusé de réception pour prévenir chaque routeur expéditeur que les données sont bien arrivées. 

Au final il y a réassemblage des paquets pour reconstituer le message original avant de le distribuer au logiciel de lecture du message de Mr.Y :
 

 


En savoir un peu plus sur : adressage IP et transport TCP

Le protocole TCP/IP est en fait un vocable pour un ensemble de protocoles de transport des données sur Internet (passerelles, routage, réseau), fondés sur deux protocoles pères IP et TCP.

IP = Internet Protocol

TCP = Transmission Control Protocol


3.3 Le protocole IP
:

permet à des ordinateurs reliés à un réseau géré par IP de dialoguer grâce à la notion d'adresse actuellement avec la norme IPv4 sous la forme de 4 nombres (entre 0 et 255) d'un total de 32 bits, ce numéro permet d'identifier de manière unique une machine sur le réseau, comme une adresse postale avec un numéro de rue (la nouvelle norme IPv6 étend le nombre d'adresses possibles).

 

Le protocole IP génère donc des paquet nommés des datagrammes contenant une en-tête (l'adresse IP) et des données :

Ces datagrammes sont remis à une passerelle (opération de routage) à destination d'un hôte.

Toutefois, si une adresse postale permet d'atteindre son destinataire précisément c'est parce qu'elle contient en plus du nom et du numéro de la rue, le nom de la personne à qui elle est adressée. Il en est de même pour une transmission sur Internet :

Action externe : Mr. X situé à Moscou envoie un message à Mr. Y situé à Ankara.

Action informatique : L'ordinateur de Mr. X envoie un message très précisément au logiciel de mail de l'ordinateur de Mr. Y, il est donc nécessaire que le logiciel de mail puisse être identifié, c'est un numéro dans l'ordinateur récepteur qui va l'identifier " le numéro de port".

Ainsi il devient facile d'envoyer à une même machine identifiée par son adresse IP, plusieurs données destinées à des applications différentes s'exécutant sur cette machine (chaque application est identifiée par son numéro de port).


3.4 Le protocole TCP
permet de :

Gérer les ports

Vérifier l'état du destinataire pour assurer la réception des paquets

Gérer les paquets IP :

    • Découpe des paquets
    • Vérification de la réception de tous les paquets
    • Redemande des paquets manquants
    • Assemblage des paquets arrivés

 

La Donnée initiale de chacun des 4 paquets ("Bonjour", cher ami" , "comment", "allez-vous ?") est modifiée par chaque couche du protocole TCP/IP par l'ajout d'une En-tête spécifique nécessaire à la réalisation de la fonction de cette couche.

Plusieurs protocoles plus généraux sont fondés sur TCP/IP : DNS, SMTP, FTP, POP3, HTTP.

DNS (Domain Name Service) est un protocole permettant de convertir un nom de domaine Internet en une adresse IP ( nom de domaine : www.machin.org, adresse obtenue : 203.54.145.88 )

SMTP (Simple Mail Transfert Protocol) est un protocole d'envoi de messages électroniques (mails) vers un destinataire hébergeant la boîte aux lettres.

POP3 (Post Office Protocol version 3) est un protocole permettant de rapatrier sur votre machine personnelle le courrier qui a été déposé dans la boîte aux lettres de l'hébergeur.

FTP (File Transfert Protocol) est un protocole permettant de rapatrier sur votre machine ou d'expédier à partir de votre machine des fichiers binaires quelconques.

HTTP (Hyper Text Transfert Protocol) est un protocole permettant d'envoyer et de recevoir sur votre machine des fichiers HTML au format ASCII.

 

Dans le cas d'HTTP, le paquet construit contient alors une partie identifiant supplémentaire :

 

Ci-dessous la comparaison entre le modèle théorique OSI et TCP/IP :



3.5 La petite histoire d'Internet

Le concept d'Internet n'est pas récent. Il prend naissance en effet à la fin des années soixante dans les  rangs des services militaires américains qui ont peur de voir leurs système d'information détruit par l'effet electro-magnétique induit par une explosion nucléaire. Il demande à leurs chercheurs de concevoir un moyen sûr de transporter des informations qui ne dépendra pas de l'état général physique du réseau, voir même qui supportera la destruction physique partielle tout en continuant d'acheminer les informations.

Officieusement dès les années cinquante au USA, dans le plus grand secret est mis au point un réseau de transmission de données militaires comme le réseau SAGE uniquement réservé aux militaires. Les chercheurs du MIT vont mettre au point en 1969 la commutation de paquets dont nous venons de parler, et concevrons l'architecture distribuée qui sera choisie pour le réseau.

Officiellement, la première installation effective sera connu sous le nom d'ARPANET aura lieu en 1970 en raccordant les 4 universités américaines de Santa Barbara, de l'Utah, de Stanford et de Los Angeles. Plusieurs universités américaines s'y raccorderont et continueront les recherches jusqu'en 1974 date à laquelle V.Cerf et R.Kahn proposent les protocoles de base IP et TCP. En 1980  la direction de l'ARPA rendra public les spécifications des ces protocoles IP et TCP. Pendant vingt ans ce réseau a servit aux militaires et aux chercheurs.

Il faut attendre 1990 pour voir s'ouvrir le premier service de founiture d'accès au réseau par téléphone. Au même moment, ARPANET disparaît pour laisser la place à Internet. Un an plus tard, les principes du Web sont établis. 


Le world wide web : www

C'est la partie d'Internet la plus connue par le grand public. A l'origine, le World Wide Web (WWW) a été développé en 1990 au CERN, le Centre Européen pour la Recherche Nucléaire, par R.Caillau et T.Berners-Lee. Il autorise l'utilisation de textes, de graphiques, d'animations, de photographies, de sons et de séquences vidéo, avec des liens entre eux fondés sur le modèle hypertextuel.

Le Web est un système hypermédias du genre client/serveur.
C'est sur ces spécifications qu' a été élaboré le langage de description de document du web HTML (Hyper Text Markup Language). 

Pour lire et exécuter ces hypermédias, il faut un logiciel que l'on dénomme un navigateur. Mosaic est l'un des premiers navigateurs Web, distribué gratuitement au public. Depuis  1992. les utilisateurs de micro-ordinateurs peuvent alors se connecter à Internet à partir de leur PC. Internet Explorer de Microsoft et Netscape sont les deux principaux navigateurs les plus utilisés dans le monde.

 
Les points forts d’Internet : 

Il permet à un citoyen de se connecter n’importe où en disposant de :


Le revers de médaille d’Internet :

L’inorganisation totale de cette gigantesque et formidable banque de données qu’est un tel réseau mondial qui contient le meilleur et le pire, peut engendrer des dangers pour le citoyen et même pour une démocratie si l’on ne reste pas vigilant. 

Enfin, selon les pays, les coûts d’utilisation restent importants (abonnement chez le fournisseur et durée de communication téléphonique pour la connexion), la concurrence des fournisseurs d'accès gratuit permet une baisse du coût général de la connexion.

La connexion illimitée et gratuite reste l'objectif à atteindre.


Internet est devenu un problème de société

Trois courants de pensée s'affrontent quant à l'impact d'Internet sur les société humaines :


Lorsque la précipitation l’emporte sur la réflexion, les enseignants savent bien, l’on obtient toujours de médiocres résultats. C’est le risque d’Internet si aucune réflexion internationale sur une mise en œuvre efficace et intelligente du produit n’a lieu.

La tendance au début du XXI sècle est de renforcer l'aspect commercial (e-business) de ce type de produit sous  la poussée des théories ultra-libérales, au détriment de l'intérêt général  pour une utilisation plus citoyenne au service de tous.


3.6 Intranet

Les entreprises conscientes du danger de pillage, de sabotage et d’espionnage industriel ont repris les avantages de la conception d’Internet en l’adaptant à la notion de réseau local. C’est le nom d’Intranet qui s’est imposé. Ce genre de réseau local d’entreprise est fondé sur les mêmes techniques, les mêmes procédés qu’Internet, mais fonctionne localement.

Le lecteur pourra se spécialiser sur tous les types de réseaux de télécommunication autres, auprès de l'ouvrage de référence de 1100 pages du spécialiste français G.Pujolle : "Les réseaux" cité en bibliographie.