La seconde couche est un ensemble de composants graphiques disponibles dans Visual Studio .NET qui permettent de construire des interfaces homme-machine orientées Web (services Web) ou bien orientées applications classiques avec IHM.

    Les données sont accédées dans le cas des services Web à travers les protocoles qui sont des standards de l'industrie : HTTP, XML et SOAP.

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    La troisième couche est constituée d'une vaste librairie de plusieurs centaines de classes :

    Toutes ces classes sont accessibles telles quelles à tous les langages de .NET et cette librairie peut être étendue par adjonction de nouvelles classes. Cette librairie a la même fonction que la bibliothèque des classes de Java.

    La librairie de classe de .NET Framework est organisée en nom d'espace hierarchisés, exemple ci-dessous de quelques espaces de nom de la hiérarchie System :

    Un nom complet de classe comporte le "chemin" hiérarchique de son espace de nom et se termine par le nom de la classe exemples :
     

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    La quatrième couche forme l'environnement d'exécution commun (CLR ou Common Language Runtime) de tous les programmes s'exécutant dans l'environnement .NET. Le CLR exécute un bytecode écrit dans un langage intermédiaire (MSIL ou MicroSoft Intermediate Language)
     

    Rappelons qu'un ordinateur ne sait exécuter que des programmes écrits en instructions machines compréhensibles par son processeur central. C# comme pascal, C etc... fait partie de la famille des langages évolués (ou langages de haut niveau) qui ne sont pas compréhensibles immédiatement par le processeur de l'ordinateur. Il est donc nécesaire d'effectuer une "traduction" d'un programme écrit en langage évolué afin que le processeur puisse l'exécuter.

    Les deux voies utilisées pour exécuter un programme évolué sont la compilation ou l'interprétation :
     
    Un compilateur du langage X pour un processeur P, est un logiciel qui traduit un programme source écrit en X en un programme cible écrit en instructions machines exécutables par le processeur P.

     
    Un interpréteur du langage X pour le processeur P, est un logiciel qui ne produit pas de programme cible mais qui effectue lui-même immédiatement les opérations spécifiées par le programme source.

    Un compromis assurant la portabilité d'un langage : une pseudo-machine
     
    Lorsque le processeur P n'est pas une machine qui existe physiquement mais un logiciel simulant (ou interprétant) une machine on appelle cette machine pseudo-machine ou p-machine. Le programme source est alors traduit par le compilateur en instructions de la pseudo-machine et se dénomme pseudo-code. La p-machine standard peut ainsi être implantée dans n'importe quel ordinateur physique à travers un logiciel qui simule son comportement; un tel logiciel est appelé interpréteur de la p-machine.

    La première p-machine d'un langage évolué a été construite pour le langage pascal assurant ainsi une large diffusion de ce langage et de sa version UCSD dans la mesure où le seul effort d'implementation pour un ordinateur donné était d'écrire l'interpréteur de p-machine pascal, le reste de l'environnement de développement (éditeurs, compilateurs,...) étant écrit en pascal était fourni et fonctionnait dès que la p-machine était opérationnelle sur la plate-forme cible.
     
    Donc dans le cas d'une p-machine le programme source est compilé, mais le programme cible est exécuté par l'interpréteur de la p-machine.

    Beaucoup de langages possèdent pour une plate-forme fixée des interpréteurs ou des compilateurs, moins possèdent une p-machine, Java de Sun est l'un de ces langages. Tous les langages de la plateforme .NET fonctionnent selon ce principe,  C# conçu par microsoft en est le dernier, un programme C# compilé en p-code, s'exécute sur la p-machine virtuelle incluse dans le CLR.
     

    Nous décrivons ci-dessous le mode opératoire en C#.

    Compilation native

    La compilation native consiste en la traduction du source C# (éventuellement préalablement traduit instantanément en code intermédiare) en langage binaire exécutable sur la plate-forme concernée. Ce genre de compilation est équivalent à n'importe quelle compilation d'un langage dépendant de la plate-forme, l'avantage est la rapidité d'exécution des instructions machines par le processeur central. A ce jour la société Microsoft ne fournit pas un tel compilateur.


    Programe source C# : xxx.cs
    Programe exécutable sous Windows   : xxx.exe (code natif processeur)
     
     

    Bytecode ou langage intermédiaire

    La compilation en bytecode (ou pseudo-code ou p-code ou code intermédiaire) est semblable à l'idée du p-code de N.Wirth pour obtenir un portage multi plate-formes du pascal. Le compilateur C# de .NET Framework fourni par Microsoft, traduit le programme source xxx.cs en un code intermédiaire indépendant de toute machine physique et non exécutable directement, le fichier obtenu se dénomme PE (portable executable) et prend la forme :  xxx.exe.

    Seule une p-machine (dénommée machine virtuelle .NET) est capable d'exécuter ce bytecode. Le bytecode est aussi dénommé MSIL. En fait le bytecode MSIL est pris en charge par le CLR et n'est pas interprété par celui-ci mais traduit en code natif du processeur et exécuté par le processeur sous contrôle du CLR..
     

    ATTENTION
    Bien que se terminant par le suffixe exe, un programme issu d'une compilation sous .NET n'est pas un exécutable en code natif, mais un bytecode en MSIL; ce qui veut dire que vous ne pourrez pas faire exécuter directement sur un ordinateur qui n'aurait pas la machine virtuelle .NET, un programme PE  "xxx.exe" ainsi construit .

    Ci-dessous le schéma d'un programme source Exemple.cs  traduit par le compilateur C# sous .NET en un programme cible écrit en bytecode nommé Exemple.exe


    Programe source C# : Exemple.cs
    Programe exécutable sous .NET   : Exemple.exe (code portable IL )

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    1.2 L'environnement d'exécution du CLR

    Rappelons que le CLR (Common Language Runtime) est un environnement complet d'exécution semblable au JRE de Sun pour Java, il est indépendant de l'architecture machine sous-jacente. Le CLR prend en charge essentiellement :
     


     

    Une fois le programme source C# traduit en bytecode MSIL, la machine virtuelle du CLR se charge de l'exécuter sur la machine physique à travers son système d'exploitation (Windows, Unix,...)

    Le CLR  intégré dans l'environnement .NET est distribué gratuitement.

 

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2. Les éléments de base  en C#
 

Tout est  objet dans C#, en outre C# est un langage fortement typé. Comme en Delphi et en Java vous devez déclarer un objet C# ou une variable C# avec son type avant de l'utiliser. C# dispose de types valeurs intrinsèques qui sont définis à partir des types de base du CLS  (Common Language Specification).
 

2.1 Les types valeurs du CLS dans .NET Framework

Struct

Les classes encapsulant les types élémentaires dans .NET Framework sont des classes de type valeur du genre structures. Dans le CLS  une classe de type valeur est telle que les allocations d'objets de cette classe se font directement dans la pile et non dans le tas, il n'y a donc pas de référence pour un objet de type valeur et lorsqu'un objet de type valeur est passé comme paramètre il est passé par valeur.

Dans .NET Framework les classes-structures de type valeur sont déclarées comme structures et ne sont pas dérivables, les classes de type référence sont déclarées comme des classes classiques et sont dérivables.

Afin d'éclairer le lecteur prenons par exemple un objet x instancié à partir d'une classe de type référence et un objet y instancié à partir d'un classe de type valeur contenant les mêmes membres que la classe par référence. Ci-dessous le schéma d'allocation de chacun des deux objets :

En C# on aurait le genre de syntaxe suivant :
 
Déclaration de classe-structure :

struct StructAmoi  {
    int b;
    void meth(int a){
        b = 1000+a;
    }
 }

instanciation :
 

StructAmoi y = new StructAmoi ( ) ;

 

Déclaration de classe :

class ClassAmoi  {
     int b;
     void meth(int a) {
       b = 1000+a;
     }
}

instanciation :
 

ClassAmoi x = new ClassAmoi ( ) ;


Les classes-structures de type valeur peuvent comme les autres classes posséder un constructeur explicite, qui comme pour tout classe C#  doit porter le même nom que celui de la classe-structure. Exemple ci-desssous d'une classe-structure dénommée Menulang:

public struct Menulang
{
    public String MenuTexte;
    public String Filtre;
    public Menulang(String M, String s)
    {
        MenuTexte = M;
        Filtre = s;
    }
}

On instancie alors un objet de type valeur comme un objet de type référence. En reprenant l'exemple de la classe précédente on instancie et on utilise  un objet Rec :

Menulang Rec = new Menulang ( Nomlang , FiltreLang );
Rec.MenuTexte = "Entrez" ;
Rec.Filtre = "*.ent" ; 


Classe-structure intervalle de variation nombre de bits
Boolean false , true 1 bit
SByte octet signé -128 ... +127 8 bits
Byte octet non signé 0 ... 255 8 bits
Char caractères unicode (valeurs de 0 à 65536) 16 bits
Double Virgule flottante double précision ~ 15 décimales 64 bits
Single Virgule flottante simple précision ~ 7 décimales 32 bits
Int16 entier signé court -2^15-1...+2^15  16 bits
Int32 entier signé -2^31-1...+2^31 32 bits
Int64 entier signé long -2^63-1...+2^63 64 bits
UInt16 entier non signé court  0...+2^16-1  16 bits
UInt32 entier non signé 0...+2^32-1  32 bits
UInt64 entier non signé long 0...+2^64-1 64 bits
Decimal réeel = entier* 10^n (au maximum 28 décimales exactes) 128 bits

 

Compatibilité des types de .NET Framework
 
Le type System.Int32 qui le type valeur entier signé sur 32 bits dans le CLS. 
Voici selon 4 langages de .NET Framework  ( VB, C#, C++, J# ) la déclaration syntaxique du type Int32 :

[Visual Basic]
Public Structure Int32
   Implements IComparable, IFormattable, IConvertible

[C#]
public struct Int32 : IComparable, IFormattable, IConvertible

[C++]
public __value struct Int32 : public IComparable, IFormattable,
   IConvertible

[J#]
public class Int32 extends System.ValueType implements System.IComparable, System.IFormattable, System.IConvertible

Les trois premières déclarations comportent syntaxiquement le mot clef struct ou Structure  indiquant le mode de gestion par valeur donc sur la pile des objets de ce type. La dernière déclaration en J# compatible syntaxiquement avec Java, utilise une classe qui par contre gère ses objets par référence dans le tas. C'est le CLR qui va se charger de maintenir une cohérence interne entre ces différentes variantes; ici on peut raisonnablement supposer que grâce au mécanisme d'emboîtage (Boxing) le CLR allouera un objet par référence encapsulant l'objet par valeur, mais cet objet encapsulé sera marqué comme objet-valeur.
  

enum

Un type enum est un type valeur qui permet de déclarer un ensemble de constantes de base comme en pascal. En C#, chaque énumération de type enum, possède un type sous-jacent, qui peut être de n'importe quel type entier : byte, sbyte, short, ushort, int, uint, long ou ulong.

Le type int est le type sous-jacent par défaut des éléments de l'énumération. Par défaut, le premier énumérateur a la valeur 0, et l'énumérateur de rang n a la valeur n-1

Soit par exemple un type énuméré jour :

enum jour { lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche}
par défaut :  rang de lundi=0, rang de mardi=1, ... , rang de dimanche=6

1°) Il est possible de déclarer  classiquement une variable du type jour comme un objet de type jour, de l'instancier et de l'affecter :

jour unJour = new jour ( );
unJour = jour.lundi ;
int rang = (int)unJour; // rang de la constante dans le type énuméré
System.Console.WriteLine("unJour = "+unJour.ToString()+" , place = '+rang);

Résultat de ces 3 lignes de code affiché sur la console :
unJour = lundi  ,  place = 0


2°) Il est possible de déclarer  d'une manière plus courte la même variable du type jour et de l'affecter :

jour unJour ;
unJour = jour.lundi ;

int rang = (int)unJour;
System.Console.WriteLine("unJour = "+unJour.ToString()+" , place = '+rang);

Résultat de ces 3 lignes de code affiché sur la console :
unJour = lundi  ,  place = 0


Remarque
C#
accepte que des énumérations aient des noms de constantes d'énumérations identiques :
enum jour { lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche}
enum weekEnd { vendredi, samedi, dimanche}
 
Dans cette éventualité faire attention, la comparaison de deux variables de deux types différents, affectées chacune à une valeur de constante identique dans les deux types, ne conduit pas à l'égalité de ces variables (c'est en fait le rang dans le type énuméré qui est testé). L'exemple ci-dessous illustre cette remarque :

enum jour { lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche}
enum weekEnd { vendredi, samedi, dimanche}
jour unJour ;
weekEnd  repos ;
unJour = jour.samedi ;
repos = weekEnd.samedi;
if ( (jour)repos == unJour ) // il faut transtyper l'un des deux si l'on veut les comparer
    System.Console.WriteLine("Le même jour");
else
    System.Console.WriteLine("Jours différents");

Résultat de ces lignes de code affiché sur la console :
Jours différents


2.2 Syntaxe des types valeurs de C# et transtypage

Les types servent à déterminer la nature du contenu d'une variable, du résultat d'une opération, d'un retour de résultat de fonction. Ci-dessous le tableau de correspondance syntaxique entre les types élémentaires du C# et les classes de .NET Framework (table appelée aussi, table des alias) :
 
Types valeurs C# Classe-structure de .NET Framework nombre de bits
bool Boolean 1 bit
sbyte SByte 8 bits
byte Byte 8 bits
char Char 16 bits
double Double 64 bits
float Single 32 bits
short Int16 16 bits
int Int32 32 bits
long Int64 64 bits
ushort UInt16 16 bits
uint UInt32 32 bits
ulong UInt64 64 bits
decimal Decimal 128 bits

Rappellons qu'en C# toute variable qui sert de conteneur à une valeur d'un type élémentaire précis doit préalablement avoir été déclarée sous ce type.

Remarque importante
Une variable de type élémentaire en C# est (pour des raisons de compatibilité CLS) automatiquement un objet de type valeur (Par exemple une variable de type float peut être considérée comme un objet de classe Single).

Il est possible d'indiquer au compilateur le type d'une valeur numérique en utilisant un suffixe :
 
  • l ou L pour désigner un entier du type long
  • f ou F pour désigner un réel du type float
  • d ou D pour désigner un réel du type double.

Exemples :
45 ou 45L représente la valeur 45 en entier signé sur 64 bits.
45f  ou 45F représente la valeur 45 en virgule flottante simple précision sur 32 bits.
45d  ou 45D représente la valeur 45 en virgule flottante double précision sur 64 bits.
5.27e-2 ou 5.27e-2F représente la valeur 0.0527 en virgule flottante simple précision sur 32 bits.

Transtypage opérateur (  )

Les conversions de type en C# sont identiques pour les types numériques aux conversions utilisées dans un langage fortement typé comme Delphi par exemple. Toutefois C# pratique la  conversion implicite lorsque celle-ci est possible. Si vous voulez malgré tout, convertir explicitement une valeur immédiate ou une valeur contenue dans une variable il faut utiliser  l'opérateur de transtypage noté ( ). Nous nous sommes déjà servi de la fonctionnalité de transtypage explicite au paragraphe précédent dans l'instruction  : int rang = (int)unJour;  et dans l'instruction if ( (jour)repos == unJour )...

Transtypage implicte en C# :

Transtypage explicite en C# :

int x;
x = (int) y ;  signifie que vous demandez de transtyper la valeur contenue dans la variable y en un entier signé 32 bits avant de la mettre dans la variable x.

 

2.3 Variables, valeurs, constantes en C#
 
Identificateurs de variables
Déclarations et affectation de variables
Les constantes en C#
Base de représentation des entiers

Comme en Java, une variable C# peut contenir soit une valeur d'un type élémentaire, soit une référence à un objet. Les variables jouent le même rôle que dans les langages de programmation classiques impératifs, leur visibilité est étudié dans le prochain chapitre.

Les identificateurs de variables en C# se décrivent comme ceux de tous les langages de programmation :

Identificateur C# :

Attention C#  fait une différence entre majuscules et minuscules, c'est à dire que la variable BonJour n'est pas la même que la variable bonjour ou encore la variable Bonjour. En plus des lettres, les caractères suivants sont autorisés pour construire une identificateur C# : "$" , "_" , "µ" et les lettres accentuées.

Exemples de déclaration de variables :

int Bonjour ;  int µEnumération_fin$;
float Valeur ;
char UnCar ;
boolean Test ;

etc ...

Exemples d'affectation de valeurs à ces variables :
Affectation Déclaration avec initialisation
Bonjour = 2587 ;
Valeur = -123.5687
UnCar =  'K' ;
Test = false ;
int Bonjour = 2587 ;
float Valeur = -123.5687
char UnCar =  'K' ;
boolean Test = false ;

Exemple avec transtypage :
int Valeur ;
char car = '8' ;
Valeur = (int)car - (int)'0';
 
fonctionnement de l'exemple :
Lorsque la variable car est l'un des caractères '0', '1', ... ,'9', la variable Valeur est égale à la valeur numérique associée (il s'agit d'une conversion car = '0' ---> Valeur = 0, car = '1' ---> Valeur = 1, ... , car = '9' ---> Valeur = 9).
 

Les constantes en C#

C# dispose de deux mots clefs pour qualifier des variables dont le contenu ne peut pas être modifié : const et readonly sont des qualificateurs de déclaration qui se rajoutent devant les autres qualificateurs de déclaration..

- Les constantes qualifiées par const doivent être initialisées lors de leur déclaration. Une variable membre de classe ou une variable locale à une méthode peut être qualifiée en constante const. Lorsque de telles variables sont déclarées comme variables membre de classe, elles sont considérées comme des variables de classe statiques :
 


- Les constantes qualifiées par readonly sont uniquement des variables membre de classes, elles peuvent être initialisées dans le constructeur de la classe (et uniquement dans le constructeur) :
 


 -Rappelons enfin pour mémoire les constantes de base d'un type énuméré ( cf.  §enum )


Base de représentation des entiers

C# peut représenter les entiers dans 2 bases de numération différentes  : décimale (base 10), hexadécimale (base 16). La détermination de la base de représentation d'une valeur est d'ordre syntaxique grâce à un préfixe :
 
  • pas de préfixe  ----> base = 10  décimal.

  •  
  • préfixe 0x        ----> base = 16   hexadécimal

 
 

2.4 Priorité d'opérateurs en C#

Les  opérateurs du C# sont très semblables à ceux de Java et donc de C++, ils sont détaillés par famille, plus loin . Ils sont utilisés comme dans tous les langages impératifs pour manipuler, séparer, comparer ou stocker des valeurs. Les opérateurs ont soit un seul opérande, soit deux opérandes, il n'existe en C# qu'un seul opérateur à trois opérandes (comme en Java) l'opérateur conditionnel  " ? : ".

Dans le tableau ci-dessous les opérateurs de C# sont classés par ordre de priorité croissante (0 est le plus haut niveau, 13 le plus bas niveau). Ceci sert lorsqu'une expression contient plusieurs opérateurs à indiquer l'ordre dans lequel s'effectueront les opérations.
 


 

Tableau général de toutes les priorités
 
priorité tous les opérateurs de C#
0  ( )     [  ]      .  new
1  !     ~     ++    -- 
2  *     /    %
3  +    -
4  <<    >> 
5  <     <=    >   >=    is
6  = =     !=
 &
8  ^
9  |
10  &&
11  ||
12  ? :
13  =  *=  /=  %=  +=  -=  ^=  &=  <<=  >>=  >>>=  |=

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3. Les opérateurs en C# 

    Opérateurs arithmétiques
    Opérateurs de comparaison
    Opérateurs booléens
    Opérateurs bit level

Les opérateurs d'affectation seront mentionnés plus loin comme cas particulier de l'instruction d'affectation.
 
 

3.1 Opérateurs arithmétiques

opérateurs travaillant avec des opérandes à valeur immédiate ou variable
Opérateur priorité action exemples
 + 1 signe positif +a;  +(a-b); +7 (unaire)
 - 1 signe négatif  -a;  -(a-b); -7 (unaire)
 * 2 multiplication 5*4;  12.7*(-8.31); 5*2.6
 / 2 division 5 / 2;    5.0 / 2;   5.0 / 2.0
 % 2 reste 5 % 2;    5.0 %2;   5.0 % 2.0
 + 3 addition a+b; -8.53 + 10; 2+3
 - 3 soustraction a-b; -8.53 - 10; 2-3

Ces opérateurs sont binaires (à deux opérandes) exceptés les opérateurs de signe positif ou négatif. Ils travaillent tous avec des opérandes de types entiers ou réels. Le résultat de l'opération est converti automatiquement en valeur du type des opérandes.

L'opérateur " % " de reste n'est intéressant que pour des calculs sur les entiers longs, courts, signés ou non signés : il renvoie le reste de la division euclidienne de 2 entiers.

Exemples d'utilisation de l'opérateur de division selon les types des opérandes et du résultat :
 
programme C# résultat obtenu  commentaire
   int x = 5 , y  ;   x = 5 , y =???   déclaration
   float a , b = 5 ;   b = 5 , a =???   déclaration
   y = x / 2 ;    y = 2  // type int   int x et int 2
 résultat : int
   y = b / 2 ;   erreur de conversion conversion implicite
impossible (float b --> int y)
   y = b / 2.0 ;   erreur de conversion conversion implicite
impossible (float b --> int y)
   a = b / 2 ;    a = 2.5  // type float  float b et int 2
 résultat : float
   a = x / 2 ;    a = 2.0  // type float  int x et int 2
 résultat : int
conversion automatique
int 2 --> float  2.0
  a = x / 2f ;   a = 2.5  // type float  int x et float 2f
 résultat : float

Pour l'instruction précédente " y = b / 2 " engendrant une erreur de conversion voici deux corrections possibles utilisant le transtypage explicite :

y = (int)b / 2 ;    // b est converti en int avant la division qui s'effectue sur deux int.
y = (int)(b / 2) ; // c'est le résultat de la division qui est converti en int.
 

opérateurs travaillant avec une  unique variable comme opérande
Opérateur priorité action exemples
 ++ 1 post ou pré incrémentation :
incrémente de 1 son opérande numérique : short, int, long, char, float, double.
++a;  a++; (unaire)
 -- 1 post ou pré décrémentation :
décrémente de 1 son opérande numérique : short, int, long, char, float, double.
--a;  a--; (unaire)

L'objectif de ces opérateurs est l'optimisation de la vitesse d'exécution du bytecode MSIL dans le CLR et surtout la reprise aisée de code source C#et C++.

post-incrémentation : k++
la valeur de k est d'abord utilisée telle quelle dans l'instruction, puis elle est augmentée de un à la fin. Etudiez bien les exemples ci-après qui vont vous permettre de bien comprendre le fonctionnement de cet opérateur.

Nous avons mis à côté de l'instruction C#  les résultats des contenus des variables après exécution de l'instruction de déclaration et de la post incrémentation.

Exemple 1 :
 int k = 5 , n ;
 n = k++ ;
  n = 5   k = 6

Exemple 2 :
  int k = 5 , n ;
  n = k++ - k ;
  n = -1   k = 6
Dans l'instruction k++ - k nous avons le calcul suivant : la valeur de k (k=5) est utilisée comme premier opérande de la soustraction, puis elle est incrémentée (k=6), la nouvelle valeur de k est maintenant utilisée comme second opérande de la soustraction ce qui revient à calculer n = 5-6 et donne n = -1 et k = 6.

Exemple 3 :
  int k = 5 , n ;
  n = k - k++  ;
  n = 0   k = 6
Dans l'instruction k - k++ nous avons le calcul suivant : la valeur de k (k=5) est utilisée comme premier opérande de la soustraction, le second opérande de la soustraction est k++ c'est la valeur actuelle de k qui est utilisée (k=5) avant incrémentation de k, ce qui revient à calculer n = 5-5 et donne n = 0 et k = 6.

Exemple 4 :Utilisation de l'opérateur de post-incrémentation en combinaison avec un autre opérateur unaire.
int nbr1, z , t , u , v  ;
  nbr1 = 10 ;
  v = nbr1++ 
  v = 10   nbr1 = 11
  nbr1 = 10 ;
  z = ~ nbr1 ;
  z = -11    nbr1 = 10
  nbr1 = 10 ;
  t = ~ nbr1 ++ ;
  t = -11   nbr1 = 11
  nbr1 = 10 ;
  u = ~ (nbr1 ++) ;
  u = -11   nbr1 = 11

  La notation " (~ nbr1) ++ " est refusée par C#
remarquons que les expressions "~nbr1 ++  " et  "~ (nbr1 ++)" produisent les mêmes effets, ce qui est logique puisque lorsque deux opérateurs (ici ~ et ++ )ont la même priorité, l'évaluation a lieu de gauche à droite.
 

pré-incrémentation : ++k
la valeur de k est d'abord augmentée de un ensuite utilisée dans l'instruction.

Exemple1 :
int k = 5 , n ;
  n = ++k ;   n = 6   k = 6

Exemple 2 :
  int k = 5 , n ;
  n = ++k - k ;
  n = 0   k = 6
Dans l'instruction ++k - k nous avons le calcul suivant : le premier opérande de la soustraction étant ++k c'est donc la valeur incrémentée de k (k=6) qui est utilisée, cette même valeur sert de second opérande à la soustraction ce qui revient à calculer n = 6-6 et donne n = 0 et k = 6.

Exemple 3 :
  int k = 5 , n ;
  n = k - ++k  ;
  n = -1   k = 6
Dans l'instruction k - ++k nous avons le calcul suivant : le premier opérande de la soustraction est k (k=5), le second opérande de la soustraction est ++k, k est immédiatement incrémenté  (k=6) et c'est sa nouvelle valeur incrémentée qui est utilisée, ce qui revient à calculer n = 5-6 et donne n = -1 et k = 6.
 
 

post-décrémentation : k--
la valeur de k est d'abord utilisée telle quelle dans l'instruction, puis elle est diminuée de un à la fin.

Exemple1 :
int k = 5 , n ;
  n = k-- ;   n = 5   k = 4

 

pré-décrémentation : --k
la valeur de k est d'abord diminuée de un, puis utilisée avec sa nouvelle valeur. 

Exemple1 :
int k = 5 , n ;
  n = --k ;   n = 4   k = 4

Reprenez avec l'opérateur - - des exemples semblables à ceux fournis pour l'opérateur ++ afin d'étudier le fonctionnement de cet opérateur (étudiez (- -k - k) et (k -  - -k)).
 
 

3.2 Opérateurs de comparaison

Ces opérateurs employés dans une expression renvoient un résultat de type booléen (false ou true). Nous en donnons la liste sans autre commentaire car ils sont strictement identiques à tous les opérateurs classiques de comparaison de n'importe quel langage algorithmique (C, pascal, etc...). Ce sont des opérateurs à deux opérandes.
 
Opérateur priorité action exemples
 < 5 strictement inférieur 5 < 2 ;  x+1 < 3 ;   y-2 < x*4
 <= 5 inférieur ou égal -5 <= 2 ;  x+1 <= 3 ;  etc...
 > 5 strictement supérieur 5 > 2 ;  x+1 > 3 ;  etc...
 >= 5 supérieur ou égal 5 >= 2 ;    etc...
 = = 6 égal 5 = = 2 ;  x+1 = = 3 ; etc...
 != 6 différent 5 != 2 ;  x+1 != 3 ; etc...

 
 

3.3 Opérateurs booléens

Ce sont les opérateurs classiques de l'algèbre de boole { { V, F }, ! , & , | } où { V, F } représente l'ensemble {Vrai,Faux}. Les connecteurs logiques ont pour syntaxe en C#  :  ! , & , | , ^ :

: { V, F } x { V, F } ®{ V, F } (opérateur binaire qui se lit " et ")
|    : { V, F } x { V, F } ®{ V, F } (opérateur binaire qui se lit " ou ")
!    : { V, F } ¾®{ V, F } (opérateur unaire qui se lit " non ")
^    : { V, F } x { V, F } ®{ V, F } (opérateur binaire qui se lit " ou exclusif ")

Table de vérité des opérateurs ( p et q étant des expressions booléennes)

p q ! p p & q p | q  p ^ q
V V F V V F
V F F F V V
F V V F V V
F F V F F F

Remarque :
"p Î { V, F } , "q Î { V, F }  , p &q est toujours évalué en entier ( p et q sont toujours évalués).
"p Î { V, F } , "q Î { V, F }  , p |q  est toujours évalué en entier ( p et q sont toujours évalués).
C# dispose de 2 clones des opérateurs binaires & et | . Ce sont les opérateurs && et || qui se différentient de leurs originaux & et | par leur mode d'exécution optimisé (application de théorèmes de l'algèbre de boole) :
 

Opérateur  et optimisé : &&
Théorème
"q Î { V, F }  ,  F &q = F

Donc si p est faux (p = F)  , il est inutile d'évaluer q car l'expression p &q est fausse (p &q = F), comme l'opérateur & évalue toujours l'expression q, C#  à des fin d'optimisation de la vitesse d'exécution du bytecode MSIL dans le CLR , propose un opérateur ou noté && qui a la même table de vérité que l'opérateur & mais qui applique ce théorème.

"p Î { V, F } , "qÎ { V, F }  , p &&q = p &q
Mais dans p&&q  ,  q n'est évalué que si p = V.

 

Opérateur ou optimisé : | |
Théorème
"q Î { V, F }  ,  V |q = V

Donc si p est vrai (p = V)  , il est inutile d'évaluer q car l'expression p |q est vraie (p |q = V), comme l'opérateur |  évalue toujours l'expression q, C# à des fin d'optimisation de la vitesse d'exécution du bytecode dans la machine virtuelle C# propose un opérateur ou noté ||  qui applique ce théorème et qui a la même table de vérité que l'opérateur | .

"p Î { V, F } , "q Î { V, F }  , p ||q = p |q
Mais dans p||q  ,  q n'est évalué que si p = F.

En résumé:
Opérateur priorité action exemples
 ! 1 non booléen  ! (5 < 2) ;  !(x+1 < 3) ; etc...
 & 7 et booléen complet (5 = = 2) & (x+1 < 3) ;   etc...
  | 9 ou booléen complet (5 != 2) | (x+1 >= 3) ;   etc...
 && 10 et booléen optimisé (5 = = 2) && (x+1 < 3) ;   etc...
 || 11 ou booléen optimisé (5 != 2) || (x+1 >= 3) ;   etc...

Nous allons voir ci-après une autre utilisation des opérateurs &et | sur des variables ou des valeurs immédiates en tant qu'opérateur bit-level.